Le CAFCA au Conseil Général de l’Ariège

Ariège. RSA : Le Conseil Général envahi par le CAFCA

Une trentaine de militants du collectif d’autodéfense face aux contrôles de l’administration (CAFCA) ont fait irruption, hier après-midi, au conseil général. Ils sont venus plaider le dossier de Séverine, une mère isolée qui a vu son RSA suspendu dans un premier temps faute de s’être présentée devant une commission avant d’être rétablie dans ses droits dans un second temps mais sans effet rétroactif. Entre «occupation» symbolique et réception dans une salle de réunion, la trentaine de personnes a pu échanger avec Francis Dejean le directeur général des services du conseil général et Christine Séverin, directrice de l’aide au développement social (ASD). «Sans justification de son absence à un rendez-vous, une somme de 100 € a d’abord été retenue sur son RSA au mois d’octobre. Puis, c’est 50 % au mois de novembre qui a été retenu. Quand elle a expliqué sa situation devant la commission, elle a été rétablie dans ses droits en décembre» a rappelé Francis Dejean.

«On est là pour débloquer une situation d’urgence» a affirmé l’un des membres du collectif. «On est là pour demander ce à quoi elle a droit. Tout le monde est là de plein droit» a renchéri une autre. Le ton était engagé, les échanges parfois vifs, mais le dialogue est resté de mise. «On ne partira qu’avec des garanties» a encore lancé un autre militant. «Nous exigeons l’arrêt du harcèlement et de leurs punitions aussi infantilisantes qu’humiliantes et le remboursement intégral des sommes ponctionnées» note le collectif dans un communiqué. «Je ne peux pas donner ces garanties. Seule la commission qui examinera la demande de recours gracieux, avec de nouveaux éléments, peut prendre la décision» a précisé Francis Dejean en détaillant la situation et les voies de recours.

Après une série d’échanges pendant plusieurs minutes, Séverine qui a exprimé sa colère et sa désespérance, a rédigé une nouvelle demande de recours gracieux où elle présente de nouvelles pièces. Cette demande doit être examinée en commission mercredi prochain.

La trentaine de militants du collectif a ensuite quitté le conseil général dans le calme. Ils ont affirmé, avant de partir, suivre l’évolution de ce dossier.

Source : La Dépêche – Publié le 24/04/2014 à 08:20

CREA Toulouse

Communiqué de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion du 23 Avril 2014

A Toulouse, depuis plus de trois ans nous, familles avec enfants, étudiant.es précaires, travailleur.euses.s pauvres, galériens.nnes privé.e.s de papiers, réquisitionnons des bâtiments vides privés et publics pour nous loger, nous organiser et vivre selon nos propres moyens et nos propres besoins. Dans cette même logique, depuis plus de trois ans, insoumis aux logiques de l’État, du capital, et des politiques bourgeoises nous refusons de laisser organiser les conditions de notre misère et notre exploitation.

CREA ToulouseC’est ainsi, que lundi 21 avril, nous, habitant.e.s et soutiens du Centre Social Autogéré du 57 avenue Jean-Rieux étions obligé.es de rendre les clefs du bâtiment réquisitionné depuis octobre 2013 après que Mr Jean-Luc Moudenc, nouveau maire ressuscité de la droite toulousaine, ait personnellement « prié » le propriétaire de nous expulser sous menace d’un carnage policier. Il est clair que dans la logique de la Justice et que dans l’obsession personnelle et maladive de Mr Moudenc de « nettoyer sa ville », les intérêt des pauvres et leurs organisations ne valent rien.
C’est ainsi bien conscient de cela, que nous avions ouvert par nécessité, quelques jours auparavant, deux nouvelles réquisitions à la Roseraie que nous venions d’officialiser.

Mais dès dimanche soir et ce jusqu’à l’expulsion, se sont succédés autour de ces deux maisons : vrais et faux propriétaires, renforts massif d’agents immobiliers, policiers divers et variés s’étant tous accorder sur le même discours : notre impossibilité à rester dans les lieux quelque soient nos droits et nos déterminations. Le dispositif s’accélère le lundi après-midi lorsque nous nous trouvions à l’intérieur des bâtiments. Fort d’une plainte fallacieuse et illusoire pour violation de domicile déposée par les propriétaires, les renseignements généraux ont, dans un premier temps, tenté d’interroger plusieurs personnes identifiées de la CREA. Bredouilles, ils repartent pour mieux revenir une heure après accompagnés de plusieurs camions de CRS bloquant la rue et ordonnant l’expulsion immédiate et illégale des bâtiments, sans solution de relogement.
Après discussion, nous nous décidons à sortir des maisons, avec nos affaires et sans que personne ne soit embarqué, à qui serait intimé l’obligation de répondre de la plainte du propriétaire.
Une heure plus tard, nous nous trouvons tous dehors: habitant.tes, entourés de nos soutiens et de nombreux voisin.e.s. lorsque le lourd dispositif policier finit de se mettre en place. Nous nous interrogeons encore sur l’impressionnant arsenal mis en œuvre : plus d’une centaine de policiers de corps différents, une quinzaine de camions, brigades des CSI, BAC, Police nationale, gardes-mobiles, renseignements généraux, lorsqu’au même moment le gouvernement se pavane vulgairement dans les médias en parlant de « plans d’économies » et de « gestion sociale » du pays.
Nous déménageons nos affaires lorsque la BAC décide d’interpeller quelqu’un identifié comme « responsable ». En plus de la violence de l’intervention, s’en suit un déluge de coups de la part des tous les policiers : gaz lacrymos, tir de grenade dispersive, tir tendu de flash-ball au visage. Un autre camarade s’est écroulé au sol, se faisant secourir et transporter à l’hôpital par les voisin.e.s. Touché en pleine face, plus de la moitié des os de son visage ont explosé. Plusieurs personnes ont été blessées, et la chasse à l’homme dure plusieurs heures. De plus, quatre personnes ont été interpellées, une est toujours en garde-à-vue ce mercredi matin et une cinquante de personnes se retrouvent à la rue du fait de l’acharnement de la Mairie et de la Préfecture.

Nous adressons donc un message au nouveau maire de Toulouse et à tous ceux qui partagent ses idées et intérêts : les pauvres ne disparaissent pas à coups de tonfa magique. Les surveillances, contrôles, expulsions, répressions ne font au’ accroitre nos déterminations à ne pas nous résigner au jeu des pouvoirs publics de droite comme de gauche, et à choisir pour et par nous-mêmes nos conditions d’existence. Des bâtiments sont vides, des gens sont à la rue : réquisitionnons ce qui à été construit par le peuple pour loger le peuple.

Ici et Maintenant, Rencontrons-nous, Organisons-nous.
Tous pour Tou.tes
Pouvoir au Peuple

Source : CREA Toulouse

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Compte Rendu ZAD Nadir.org

ZAD NDDLLe Lundi 21 Avril à Toulouse avait lieu l’officialisation de 2 maisons de la CREA (Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ) dans le but d’héberger des familles à la rue.
La police a encore une fois fait une démonstration de force avec plusieurs arrestations et violence policière.
Une personne a de nouveau été touché au visage par un tir de flashball, elle a les os de la joue fracturés et devra subir une opérations dans une dizaine de jours. Selon le médecin, à quelques centimètres près, les os du crâne auraient explosés à l’intérieur du cerveau, provoquant la mort.

– Compte rendu de la journée sur le site d’info de Toulouse IAATA : http://iaata.info/CREA-Retour-sur-une-apres-midi.html

– Compte rendu pour le blessé au flashball : http://iaata.info/Y-militant-veganarchiste-shoote-au.html

– Conseils juridiques aux personnes blessées par des flashball, grenades ou autres saloperies : http://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2014/04/22/conseils-juridiques-aux-personnes-blessees-par-des-flashball-grenades-ou-autres-saloperies/

Source : Non à l’aéroport à Notre Dame des Landes

Cyberaction : Soutenons Radio La LOCALE !

La Locale
(La Radio La LOCALE s’est retrouvée en 2013 privée des subventions que la municipalité de Saint­-Girons et le Conseil Général lui versaient.)

La LOCALE est une Radio Libre dans toute l’acception de ce terme. Dans cet esprit, elle a préféré renoncer aux revenus de la publicité pour rester indépendante des lobbies économiques ; de même qu’elle garde son autonomie en ne privilégiant aucune formation politique sur son antenne.

Sur la même commune, une seconde radio qui a fait des choix différents et qui bénéficie des confortables revenus de la publicité, se trouve tout de même hébergée gratuitement par la mairie et a vu sa subvention augmenter d’une somme égale au montant de la subvention dont La Locale a été privée.

Certes, La LOCALE a adopté un ton libertaire, tant pour relayer l’information que dans l’animation de certaines émissions qu’elle propose. Par ailleurs elle ouvre ses micros aux ‘Sans Voix’ pour qu’ils/elles puissent s’exprimer à condition que cela soit fait dans le respect des personnes et sans grossièreté, bien entendu.
Mais le droit de la Liberté de la Presse n’a-t-­il pas été acquis le 29 juillet 1881 ? Faut-­il le remettre en question ? Car de toute évidence, c’est à la liberté de ses propos que La LOCALE doit la discrimination dont elle est l’objet tant au niveau départemental que municipal.

Pourtant, le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), seule autorité de tutelle habilitée à définir le caractère réglementaire des radios associatives, lui a accordé son autorisation sans réserve. Ceci permet à notre radio de percevoir l’aide financière du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique : le FSER, apport indispensable au maintien des trois emplois de la radio. A celui­-ci s’ajoutent les revenus financiers tirés des émissions que La LOCALE produit, seule ou en partenariat, et des formations aux techniques radiophoniques dispensées par son technicien et son journaliste auprès des collégiens, lycéens, personnes âgées ou en situation de handicap ainsi qu’auprès de tout public intéressé.

Avec cet argent de l’état et ses propres produits la radio est parvenue à créer et maintenir trois CDI sur un bassin d’emploi très défavorisé.
Toutefois ces subventions municipales et départementales, même minimes, n’étaient pas négligeables dans les comptes serrés de la radio.
Mais cette injustice économique que nous subissons, prend une autre dimension car elle soulève un problème d’ordre déontologique qui est la question de savoir si l’argent public destiné aux radios associatives doit dépendre du choix des sujets abordés par ces radios et du ton parfois libre sur lequel elles s’expriment ?

C’est pourquoi, nous vous demandons de soutenir notre action en relayant l’information et en signant la Cyber@ction que nous avons mise en ligne (ci dessous) pour interpeller les élus.

Cyberaction : Soutien à la Radio La LOCALE !